Pourquoi les vêtements MAMÉ coûtent ce prix (et pourquoi c’est une bonne nouvelle pour nos enfants et la planète)

"C'est cher", "c'est hors de prix", "c'est exorbitant, je ne comprends pas comment on peut vendre ceci à ce prix-là."

Oui, ce sont des phrases que j’entends souvent.
Et je les comprends. Vraiment. Parce que nous vivons dans une société où l’ultra fast fashion a totalement déréglé notre perception du prix des vêtements.

Cet article n’est pas un plaidoyer pour vous forcer à acheter, ni un coup de gueule. C’est une mise au point, bienveillante mais nécessaire, pour remettre du sens sur ce que coûte un vêtement – un vrai vêtement, pensé pour durer, fabriqué de manière éthique et respectueuse de l’environnement.

De la graine au vêtement : le vrai coût des textiles

Chaque vêtement commence par une matière première.
Prenons le coton :

  1. Une graine est semée.

  2. Elle pousse, souvent sous un soleil de plomb.

  3. Elle doit être arrosée, protégée, récoltée.

  4. On la transforme en fil, puis en tissu, on teint, on lave, on roule.

Dans le cas du coton bio certifié GOTS, que nous utilisons, ce processus demande encore plus de soin :

  • Zéro pesticide, zéro OGM → les sols restent vivants et fertiles, les agriculteurs ne sont pas exposés à des produits toxiques.

  • Utilisation réduite d’eau → l’irrigation est optimisée, ce qui permet d’économiser jusqu’à 91 % d’eau par rapport au coton conventionnel.

  • Teinture sans produits nocifs → pas de métaux lourds, pas de formaldéhyde, pas de perturbateurs endocriniens qui finissent dans l’eau (et sur la peau de vos enfants).

Pour notre softshell recyclé GOTS, c’est un autre voyage :

  • Des bouteilles PET sont collectées, triées et transformées en granulés.

  • Ces granulés sont filés en fil, puis tissés en tissu.

  • Le tissu est ensuite laminé avec une membrane respirante et imperméable.

  • Le tout est certifié GOTS, ce qui garantit des conditions de production respectueuses de l’humain et de l’environnement.

Un vêtement cousu… à la main

On a souvent l’impression que tout est fait par des machines. En réalité, chaque vêtement est cousu par une personne.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, un vêtement ne sort pas tout seul d’une machine comme un croissant d’un four automatique.
Chaque combinaison MAMÉ est passée entre plusieurs paires de mains expertes avant d’arriver chez vous.

1. La découpe des tissus

Une fois le tissu livré en rouleaux, il est d’abord étendu sur une grande table de coupe.
Ensuite, un patron – que j’ai soigneusement développé pour qu’il soit évolutif – est placé dessus.
Chaque pièce (manche, capuche, jambe, dos, devant…) est découpée avec précision, souvent à l’aide d’un couteau électrique spécial textile.
C’est une étape qui demande rigueur et attention pour éviter les pertes de matière.

2. L’assemblage

Les pièces sont ensuite confiées à une couturière.
Elle assemble chaque morceau, pose les coutures, les renforts, la capuche, la doublure, les boutons-pression…
Rien n’est automatisé.
Chaque surpiqûre est faite manuellement, à la machine à coudre, en suivant un cahier des charges strict.

3. La pose de la tirette

La tirette (zip) est un élément crucial.
Elle doit être parfaitement alignée, cousue solidement pour résister à des années d’utilisation et étanche pour garder votre enfant au sec.
Cela demande un vrai savoir-faire – et c’est une des étapes les plus techniques de la confection.

4. Les finitions

Une fois la combinaison montée, la couturière coupe les fils, vérifie les coutures, et contrôle la régularité des surpiqûres.
C’est à ce moment qu’on ajoute les petits détails qui font la différence : étiquettes, boutons, logo MAMÉ.

5. Le contrôle qualité

Avant de partir, chaque pièce est inspectée.

Seulement après ce contrôle, la combinaison peut être emballée et expédiée.

Temps moyen pour une combinaison MAMÉ : entre 1h30 et 2h de travail humain.

Du tailleur à l’ultra fast fashion : une perception du prix déformée

Il y a 50 ans, nos grands-parents avaient quelques vêtements bien faits qu’ils portaient longtemps.
Puis, le prêt-à-porter est arrivé, rendant les vêtements plus accessibles.
Mais depuis les années 2000, l’ultra fast fashion a bouleversé le marché :

  • De 2 collections par an, nous sommes passés à 20 ou 30 collections par an.

  • Des vêtements sont produits en quelques jours, vendus à prix cassés, portés quelques fois puis jetés.

  • La production est délocalisée dans des pays où les salaires sont très bas (Bangladesh, Chine, Vietnam).

Résultat : nous avons perdu nos repères.
Nous trouvons normal qu’un t-shirt coûte 5 €, sans penser à ce qu’il y a derrière.

La Belgique (comme le nord de la France) a longtemps été un bassin textile important. Mais depuis les années 90, les usines ont fermé les unes après les autres.
Produire en Europe est devenu une exception.
Chez MAMÉ, nous avons choisi d’aller à contre-courant et de refaire vivre, à notre échelle, ce savoir-faire local.

L’impact environnemental et sanitaire de la fast fashion

Les vêtements ultra bon marché ont un prix caché :

  • Cours d’eau pollués : les teintureries rejettent des eaux contaminées dans les rivières, détruisant les écosystèmes.

  • Déchets textiles : 92 millions de tonnes par an finissent brûlés ou enfouis.

  • Produits chimiques sur la peau : certaines études montrent la présence de perturbateurs endocriniens dans des vêtements pour enfants vendus en grande distribution.

Chez MAMÉ, nous avons décidé d’aller à contre-courant.
Nos tissus sont certifiés GOTS ou recyclés, sans substances nocives, et respectueux de la planète.

Nous ne pouvons pas régler tout cela seuls, mais chaque achat conscient est un pas dans la bonne direction.

Nos actions et nos valeurs

Nous ne faisons pas des vêtements juste pour vendre des vêtements.
Chaque combinaison MAMÉ :

  • grandit avec l’enfant (6 tailles en 1)

  • réduit la quantité de vêtements à acheter

  • est conçue pour durer plusieurs années

  • peut être réparée grâce à notre service de réparation MAMÉ

  • est produite en petites quantités pour éviter le gaspillage

C’est un cercle vertueux : moins de vêtements → moins de déchets → moins de pression sur les ressources naturelles.

Le prix juste

Pour être totalement transparente, voici la répartition moyenne du prix d’une combinaison MAMÉ :

Ce n’est pas un prix gonflé.

C’est le prix qui permet à MAMÉ d’exister, de continuer à développer des produits innovants, de payer équitablement toutes les personnes impliquées et de respecter la planète.

Et demain ?

Je travaille chaque jour à trouver des solutions pour rendre nos produits plus accessibles.

  • Grâce aux précommandes, nous pouvons augmenter les quantités et bénéficier d’économies d’échelle.

  • Plus de volumes = coûts réduits = prix plus abordables à long terme.

Vous avez donc un rôle à jouer : chaque commande, chaque précommande nous aide à grandir et à continuer à proposer une mode durable.

Le but étant de pouvoir me rémunérer à un moment donné. Actuellement, je dépense l’argent que j’ai injecté dans MAMÉ et je vis sur mes économies. C’est loin d’être viable ou durable, surtout avec ma petite famille.

Conclusion : votre choix compte

Acheter un vêtement MAMÉ, ce n’est pas juste acheter un vêtement.
C’est choisir de soutenir un projet qui :

  • respecte les enfants, les travailleurs et la planète

  • refuse la surproduction

  • relocalise des emplois

  • encourage un mode de consommation plus sain

💛 La prochaine collection arrive bientôt !
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